Pourquoi “Polycordes” ?
L’idée est venue au cours des discussions avec la famille, des élèves et leurs parents.
Le constat initial : depuis le début, tous les instruments enseignés sont des instruments à cordes (réelles : basse, guitare... ou
parce qu’on parle de cordes : les “cordes” vocales)
En musique, on connait le “tétracorde” qui désigne une suite de quatre sons conjoints (en grec, tetra = quatre et chorde = boyau -
qu’on employait autrefois pour faire la corde d’un instrument de musique) Sur le même principe de l’étymologie, on a pu “inventer”
le mot “polycorde” (en grec, polus = nombreux ou par dérivation, poly = plusieurs) Nous, nous avons décidé de reprendre ce mot et
de le garder au pluriel pour désigner le fait que nous allions nous occuper des instruments à cordes en général.
La vocation définitive de l’équipe de Polycordes est donc d’enseigner la pratique des instruments à cordes.
Polycordes, du coup, n’est pas l’affaire d’un seul enseignant. C’est plutôt, un outil pour plusieurs passionnés de pédagogie musicale
de se réunir sous un même “label”, et de collaborer ensemble pour donner un enseignement de qualité.
Chaque nouvel enseignant qui vient grossir les rangs de l’équipe, enseigne donc un ou plusieurs instruments à cordes. Ainsi, nous
espérons accueillir prochainement un professeur de violon, par exemple. Comme cela existe déjà au Canada ou aux États-Unis, le
diplôme n’est pas exigé pour faire partie de l’équipe de Polycordes. Seules exigences, qui ne sont pas des moindres tant s’en faut :
les compétences pédagogiques de l’enseignant, ainsi que ses qualités humaines.
Combien d’enfants ont été dégoutés de la musique par des professeurs, qui étaient (ou sont), certes, des excellents interprètes,
mais qui n’entendent rien à la pédagogie, tout simplement parce qu’ils ne s’intéressent pas à leur élèves ?
Chaque professeur de Polycordes se soucie personnellement de chacun de ses élèves. Il est à l’écoute et cherche à le motiver
positivement. Ça passe par des félicitations pour chaque effort fourni, chaque progrès aussi minime soit-il. L’élève est valorisé,
encouragé avec justice et non rabroué. L’élève ne doit pas avoir peur d’aller en cours parce qu’il n’a pas travaillé son morceau. Ce
mode de fonctionnement crée une relation privilégiée entre élève et professeur, surtout avec les enfants.
Voici d’ailleurs, une anecdote qui illustrera ces propos : Un jour, je devais donner un cours de guitare au domicile d’une fillette de
11 ans. D’habitude c’était sa maman qui m’accueillait, mais ce jour-là, l’enfant était gardée par sa grand-mère. On avait
vraisemblablement oublié de l’avertir de ma venue, car elle avait l’air surpris quand elle m’ouvrit la porte. C’est alors que mon élève
apparut dans les escaliers et s’exclama : “C’est bon, mamie. C’est mon “Tonton Musique”.
C’est l’un des effets des cours à domicile ; quand une bonne communication est instaurée entre l’enseignant, l’élève et ses parents,
on fait presque partie de la même famille. A une époque où la compassion est en déperdition, c’est presque “magique”. Et le climat
de confiance qui en découle permet un épanouissement à la fois musical et humain.
par J. Cochet, Président de Polycordes